Comment choisir un capteur de qualité de l’air intérieur ? 

Avec l’essor des réglementations, des démarches RSE, et de la sensibilisation au bien-être dans les bâtiments, la qualité de l’air intérieur s’impose comme un enjeu à prendre en compte. 

Mais avant d’agir, il faut surtout bien mesurer. Un mauvais choix de capteur peut fausser les diagnostics, retarder les actions, ou pire : donner un faux sentiment de sécurité. 

Voici les 4 critères à prendre en compte pour choisir un capteur adapté aux besoins d’un bâtiment tertiaire, d’un établissement public ou d’un site industriel.

1. Identifier les polluants pertinents 

Tous les capteurs ne mesurent pas les mêmes paramètres, et la surveillance utile dépend du contexte. 

Les polluants les plus fréquemment mesurés sont : 

  • CO₂ : indicateur de confinement et de renouvellement de l’air. 

  • COV (Composés Organiques Volatils) : souvent présents dans les produits de nettoyage, les matériaux de construction, les colles, etc. 

  • PM2.5 / PM10 : particules fines pouvant pénétrer dans les voies respiratoires. 

  • Température et humidité : influencent confort thermique, propagation microbienne et perception de l’air. 

Un capteur n’est pertinent que s’il mesure ce qui est réellement à surveiller dans l’environnement ciblé.

2.Privilégier la précision et la stabilité 

Un capteur peu fiable ou imprécis est contre-productif. Il peut générer des alertes inutiles… ou masquer un vrai problème. 

Les éléments à examiner : 

  • Temps de réponse : important pour détecter rapidement les pics ou les anomalies. 

  • Stabilité à long terme : les capteurs COV ou CO₂ peuvent dériver avec le temps. 

  • Certifications : certains dispositifs sont validés selon des normes reconnues.

Un bon capteur est avant tout un instrument de mesure, pas un simple gadget connecté.

3.S’assurer de la compatibilité technique et logistique 

Le capteur doit pouvoir s’intégrer dans le bâtiment et les outils existants. 

Paramètres à anticiper : 

  • Connectivité : Wi-Fi, LoRa, Ethernet... 

  • Mode d’alimentation : batterie (et autonomie ?)

  • Fixation / design : encombrement, discrétion, accessibilité... 

Le bon capteur est celui qu’on peut installer simplement, exploiter facilement, et maintenir dans la durée.

4.Anticiper la maintenance 

Un capteur vieillit, et nécessite un minimum d’entretien pour rester fiable. 

Il faut notamment regarder : 

  • La durée de vie des composants sensibles (de 2 à 10 ans selon les modèles) 

  • La nécessité ou non d’un recalibrage régulier 

  • La gestion des mises à jour logicielles 

  • Le niveau de service proposé (support, documentation, garantie) 

Mieux vaut investir dans un système légèrement plus cher mais durable et maintenu, plutôt que de multiplier les remplacements.

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