Peinture, mobilier, produits ménagers : les sources insoupçonnées de pollution intérieure
Quand on parle de pollution, on pense souvent aux voitures, aux usines ou aux pics de pollution en ville. Pourtant, l’endroit où nous passons le plus de temps notre bureau, nos écoles peut être bien plus pollué qu’on ne l’imagine. Selon l’OMS, l’air intérieur peut être jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. La raison ? Des sources invisibles et souvent banalisées.
Les peintures et revêtements muraux
Les peintures, vernis et certains revêtements dégagent des composés organiques volatils (COV), parfois pendant plusieurs années après application. Ces substances sont responsables d’irritations, de maux de tête, voire d’effets plus graves en cas d’exposition prolongée.
👉 Conseil pratique : privilégiez les peintures labellisées “sans COV” ou “écolabellisées”, et aérez longuement après les travaux.
Le mobilier neuf et les matériaux
Un meuble flambant neuf n’apporte pas seulement du style à une pièce… mais aussi du formaldéhyde, un polluant très répandu dans les colles, panneaux de particules et textiles synthétiques. Ce gaz incolore peut provoquer irritations et allergies.
👉 Conseil pratique : aérez systématiquement lors de l’installation de nouveaux meubles et, si possible, privilégiez les matériaux naturels ou certifiés.
Les produits ménagers et d’entretien
Sprays désinfectants, nettoyants multi-usages, désodorisants ou bougies parfumées… Derrière l’odeur “propre” se cachent souvent des solvants et particules fines qui dégradent la qualité de l’air.
👉 Conseil pratique : optez pour des produits simples (vinaigre, savon noir, bicarbonate), et limitez l’usage de parfums d’ambiance artificiels.
Les sources du quotidien qu’on oublie
Les bougies parfumées, l’encens ou même certains appareils de cuisson génèrent aussi des particules fines et du monoxyde de carbone. De petites habitudes qui, accumulées, pèsent sur la santé respiratoire.
Que faire pour se protéger ?
Il ne s’agit pas de bannir peintures, meubles ou produits ménagers, mais d’adopter quelques bons réflexes :
Aérer régulièrement, même quelques minutes par jour.
Choisir des produits certifiés (écolabel, sans COV).
Équiper ses espaces de capteurs pour surveiller la qualité de l’air.
Favoriser une ventilation efficace, surtout dans les pièces fermées.
La pollution intérieure n’est pas une fatalité, mais elle est souvent sournoise et invisible. Mieux connaître ses sources permet déjà de réduire son exposition au quotidien.